Durant toute l’Antiquité et le Moyen Âge, l’astronomie a représenté la Terre comme le centre du monde. Puis, après le XVème siècle, elle est devenue une planète, équivalente à toutes les étoiles peuplant l’univers.
Aujourd’hui, la Terre est à nouveau un centre mais celui-ci est devenu politique, écologique et existentiel. À la fois sol de la vie et planète en mouvement dans l’univers, support nourricier des existences et matière des constructions humaines, la terre est désormais placée au centre de toutes les attentions. Une terre qui se présente aussi à nous sous la forme de matériaux transformés et déplacés, créant ainsi de nouveaux paysages et qui est également l’objet et le théâtre d’interventions artistiques de toute nature.
Avec les trois autres éléments (l’air, l’eau, le feu) auxquels "Les Carnets du paysage" ont consacré un dossier précédemment, elle constitue le milieu, aujourd’hui abîmé, au sein duquel il sera néanmoins donné aux sociétés humaines de vivre.
La Terre est un nouvel acteur politique, qu’il s’agit de reconnaître comme tel, dans toutes ses dimensions.
Collectif
Revue dirigée par Jean-Marc Besse et Gilles A. Tiberghien
Coédition ENSP (Ecole nationale supérieure de paysage) / Actes SudQuel est l'esprit qui anime Les Carnets du Paysages ?
Fruits d’une coédition entre l’École nationale supérieure de paysage de Versailles et les éditions Actes Sud, Les Carnets du paysage sont aujourd’hui la principale revue française consacrée exclusivement au paysage.
Dans un contexte d’affirmation des enjeux sociaux liés à la qualité des cadres de vie, de renouvellement des théories et des pratiques paysagères comme de développement des formations universitaires dédiées au paysage, la revue se tourne vers les réalisations, les idées, les œuvres et les projets consacrés au paysage, en France et à l’étranger. Son approche résolument pluridisciplinaire lui font explorer les savoirs et les pratiques de la conception en même temps que les apports provenant des sciences humaines, de la littérature et des arts. Ouverte au dialogue et à la confrontation, elle se veut le témoin critique de la transformation des cultures paysagères contemporaines.